Une pension peut être modifiée si la situation d’un parent change ou si les besoins de l’enfant évoluent.
Vous subissez une perte de revenus ? Votre enfant a des problèmes de santé ou des frais de scolarité importants ? Pas de panique, vous pouvez toujours demander une révision de la pension alimentaire, qui n’est toujours qu’un accord provisoire.
Si la discussion est rompue : négocier à travers des avocats ou saisir le juge
Si vous n’êtes pas arrivés à trouver un accord personnellement, vous pouvez demander à un avocat de négocier pour vous, soit avec l’avocat adverse, soit directement avec l’autre parent. Les avocats rédigent l’accord et, comme lors d’un accord à l’amiable, le texte est soumis au Jaf pour homologation. Le juge vérifie que l’accord respecte l’intérêt de l’enfant et l’équité entre les parties avant de le valider.
Deuxième possibilité : vous pouvez demander à votre avocat de saisir le Jaf.
Comment calculer le nouveau montant de la pension alimentaire ?
Pour modifier une pension alimentaire, il faut reprendre l’accord d’origine et comparer la situation des parents (et des enfants) au jour où la pension a été fixée avec la nouvelle situation. Anne-Marion de Cayeux recommande de ne négliger aucune dépense dans le calcul de la pension, car oublier certaines charges peut nuire à la stabilité financière des femmes.
« Le parent principalement hébergeant, dans la majorité des cas et d’un commun accord, ce sont les femmes. Il faut penser à tous les frais cachés, par exemple cette calculette cassée qu’il faut racheter. Les pères, souvent moins confrontés à ces petites dépenses du quotidien, les voient moins. C’est comme ça que les mères deviennent la variable d’ajustement. »